L’intention que je mets dans mes pièces témoigne d’une perpétuelle expérimentation de formes et de matières à travers la transposition de différentes époques et différentes cultures de la céramique belge. Fascinée par l’action qu’aura les cuissons sur mes émaux, quelle soit de bois, de gaz ou d’électricité, comme un accompagnement dans l’esthétique finale de ce que je pouvais projeter avant sa mise au four. Je suis portée par la spontanéité de mon geste sur la terre, prête à jongler avec l’imprévisible comme sur un terrain de jeu. Les tonalités blanches, les orangés des shino, les jaunes du titane, la couleurs comme révélateur de la forme. Mon choix se porte sur cette forme précise: celle de la potiche, qui est juste là, sans pouvoir réel… Elle fait partie des meubles, de tous les intérieurs, des plus riches au plus modestes. Devant laquelle on pourrait passer, sans même y porter d’attention.