Ma collection mêle impression 3D, cuir gainé et cire perdue. Inclusives, elles sont ballerines, talons, bottes.
Biomimétiques, elles contrastent avec la rationalisation moderne. Ce langage, issu du vivant, dialogue avec des pratiques industrielles créant des objets à la fois archaïques et actuels. Accessoires quotidiens, ces chaussures, allant du 36 au 46, ne sont pas destinées à rester figées dans leur état d’origine. Elles s’usent, se patinent, se transforment.
Maîtriser l’usure dans l’accessoire est primordial selon moi. Les marques, froissements, pliures, griffures ou décolorations sont une empreinte sensible du parcours individuel. Ces partis pris témoignent d’un désir de créer des objets intemporels, insensibles aux caprices de tendances éphémères.
Elles incarnent des récits silencieux, les altérations n’enlaidissent pas l’objet, mais le subliment, unissant le porteur à sa paire.
Les accessoires bijoux, utilitaires, symboliques et ornementaux capturent une nature figée, à l’image de celle décrite par J.G. Ballard dans The Crystal World : un monde en suspens, où un phénomène inexplicable cristallise la faune, la flore et le temps.
En intégrant des technologies récentes à des pratiques artisanales, je cherche à réconcilier deux mondes, à démontrer que l’innovation n’a pas besoin de s’opposer à la tradition.
Ces paires invitent à la réflexion, témoignant d’une esthétique et d’une éthique aspirant à transformer notre manière de consommer.