Lily ALEXANDRE


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CV

Le cocon est utilisé comme une métaphore du corps.
À l’instar d’une chrysalide, le cocon est un espace de métamorphose, de passage entre un état et un autre, représentant la destruction d’une apparence pour évoluer vers une autre. Mais également un espace de dissimulation de soi, zone de protection, cachette.
Image d’une prison de chair, sans cesse parcourue de résonances des sens, que l’on dompte au quotidien.
L’enveloppe corporelle comme vêtement de l’âme; de la même manière que l’on peut mettre beaucoup de vêtements les uns par dessus les autres, l’âme s’encombre de nombreuses choses avec lesquelles elle vit.
Puis, ce tricot de peau devient petit à petit une mue, une relique de soi témoignant de sa présence.
À la fois frontière entre l’intime et le public : l’intime, où se joue le dialogue du corps et de l’esprit, et le public, où l’on choisit ce que l’on veut montrer.
Ce cocon fait office de « dé-corps », comme un ornement extérieur, il témoigne de ma vision de mon corps, qui a évolué de petite fille à femme.


Dans une performance vidéo, je m'extirpe de ce cocon, on y voit ses différentes formes par rapport à sa position sur le corps, puis sa position de mue, sans le corps à l'intérieur. La musique a été composée en mixant de nombreux bruits du quotidien faisant référence à la résonance des sens dans le corps. Lors de mon accrochage au MAD, j'ai choisi de suspendre le cocon, afin d'acter la disparition du corps et la présence du cocon comme objet sculptural.


3 images
"Puppa", 2025. Fils de laine, coton, mohair tricotés, baleines. Photo : Fantine Lamiaux
"Puppa", 2025. Fils de laine, coton, mohair tricotés, baleines. Photo : Fantine Lamiaux
"Puppa", 2025. Fils de laine, coton, mohair tricotés, baleines. Photo : Fantine Lamiaux
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