Quand j’observe mon parcours de designer industriel, je remarque une singularité qui se développe tout au long de celui-ci. Elle se matérialise sous la forme d’une voie, d’une approche qui définit pour moi les enjeux transdisciplinaires du design de demain.
Cette réflexion débute par mon interpellation sur la manière dont nous traitons nos diverses ressources et déchets et la manière de me positionner vis-à-vis de cette problématique. La notion de revalorisation de ces ressources et le travail sur leurs nouvelles vies, avec un questionnement sur leurs potentiels intrinsèques cachés, rythment ma façon de penser et de concevoir mes projets.
Ce questionnement doit être lié à ma constante observation du monde qui m’entoure et à ma propension à sonder en chaque objet, en chaque ressource gaspillée, une opportunité de devenir autre chose, lui offrir une nouvelle existence, un nouveau sens.
Design de renoncement, adhocisme, remanufacturing, (re)conception, bien des termes définissent mes travaux. Ils trouvent cependant comme point commun, une même volonté : une contrainte matérielle engendrant l’innovation.