Théa Gonçalves est une artiste céramiste française basée à l’atelier Palmerston, à Bruxelles. D’abord baignée dans les coulisses des arts vivants de la scène, Théa est passée par les arts appliqués, avant d’être diplômée en céramique de l’ENSAV La Cambre depuis 2024. Chercheuse de savoirs, combinant des intérêts pour la transmission et la matière, elle compose des objets porteurs d’histoires autour de traces symboliques laissées par le temps et glanées pour en faire des œuvres et des espaces qui résonnent dans le quotidien et le paysage intime de l’autre. Ce foisonnement se retrouve dans ses questionnements entre diversité et de singularité, par une esthétique rhizomique et authentique, empruntée au monde organique et au milieu des arts populaires artisanaux.
« Dans le paysage intemporel et vaste des êtres vivants et des morts, se dresse une infinité de portraits : des combinaisons de plein de restes, de traces, de souvenirs, de pensées, de paroles, de coups de coeur…Toutes se sédimentent et se décomposent dans une couche invisible afin d’y faire germer une autre singularité. Au coeur de cet espace souterrain, tout se mélange et se transforme en une matière fertile et fourmillante. Se connecte alors une immensité de ramifications et de racines : de grandes arborescences reliant les profondeurs de la mémoire intime et collective. Au quotidien, glaner une matière d’histoires, collecter des déchets précieux et faire pousser de nouvelles voies. Modeler le foyer chaleureux pour nos pièces, nos marques indéfinies sur cette terre. Chérir le feu qui nourrit la curiosité, fait grandir le récit et attise la pluralité. »